La Côte d’Azur voit sa population multipliée par quatre durant l’été, attirant touristes, célébrités et festivaliers du monde entier. L’ambiance devient alors effervescente et les lieux les plus prisés — plages, restaurants, villages perchés et marchés provençaux — se remplissent vite. Les amateurs de calme privilégieront le printemps et l’arrière-saison, périodes idéales pour découvrir la région dans une atmosphère plus détendue et profiter des paysages baignés de lumière dorée.
Sous ce soleil généreux, qui brille plus de 300 jours par an, la protection solaire devient indispensable. Les températures estivales peuvent facilement dépasser les 35 °C, notamment dans les ruelles étroites des vieux villages ou sur les sentiers côtiers. Les soirées, quant à elles, restent souvent douces et propices aux dîners en terrasse et aux flâneries en bord de mer.
Pour arpenter les ruelles pavées des villages perchés comme Èze, Saint-Paul-de-Vence ou Gassin, ou encore emprunter les sentiers rocailleux des calanques de Cassis et des corniches de l’Estérel, une bonne paire de chaussures de marche s’avère indispensable. Les chemins de randonnée offrent souvent des points de vue spectaculaires sur la mer et les îles environnantes, mais certains passages peuvent être escarpés et glissants en été.
Anecdote locale : à Èze, charmant village accroché à flanc de falaise entre ciel et mer, on raconte que Nietzsche aurait écrit une partie de Ainsi parlait Zarathoustra en gravissant le chemin escarpé reliant la mer au village. Ce sentier, aujourd’hui baptisé chemin de Nietzsche, serpente à travers les restanques et les rocailles fleuries et offre une vue panoramique saisissante sur la Méditerranée. Une balade incontournable pour les amateurs de marche et de philosophie.
Autre particularité régionale : certains marchés provençaux comme celui de Cagnes-sur-Mer ou d’Antibes démarrent dès l’aube. Les plus matinaux pourront y déguster des panisses — galettes de pois chiches dorées à la poêle — ou une part de pissaladière encore tiède, le tout au milieu des étals colorés débordant de fruits, légumes, fleurs, épices, fromages de chèvre et spécialités locales. Ces marchés conservent l’esprit authentique des places de village et demeurent des lieux de rencontres incontournables où se croisent habitants et visiteurs.
On trouve également sur la Côte d’Azur une tradition artisanale vivace, notamment dans la fabrication de savons parfumés, de santons de Provence, de poteries décoratives ou de textiles provençaux (napperons, torchons et sachets de lavande). De nombreux artisans ouvrent leurs ateliers à la visite, notamment dans les villages de l’arrière-pays comme Seillans, Tourtour ou Biot, réputé pour son verre soufflé bullé. Le savon de Marseille, produit artisanalement depuis le XVe siècle, est fabriqué à partir d’huile d’olive et de soude végétale. Authentique et naturel, il se décline aujourd’hui en parfums variés mais conserve ses vertus hydratantes et hypoallergéniques.
Enfin, petite particularité météorologique à connaître : la région est parfois traversée par le mistral, vent sec et puissant qui peut atteindre les 100 km/h, rafraîchissant brusquement l’air même en plein été et laissant le ciel d’un bleu éclatant. Cette bise vivifiante, bien que redoutée pour son intensité, offre l’avantage de purifier l’atmosphère et de dégager la vue sur des kilomètres à la ronde.
Le saviez-vous ? Certaines légendes locales racontent que les pierres des champs de lavande conservent la chaleur accumulée au soleil et continuent de diffuser leur parfum en soirée. Les habitants ont ainsi coutume de placer de petits galets sous leurs oreillers pour favoriser un sommeil paisible et parfumé en été. Une tradition provençale discrète mais toujours pratiquée dans certains foyers.